Les réseaux sociaux, une jauge de l’opinion publique ?
Des réseaux sociaux comme Twitter, Facebook ou YouTube deviennent progressivement des outils de mesure de l’opinion publique, une jauge de l’opinion publique.
Ces outils captent l’instant, ils photographient des pensées pendant un événement ou au lieu d’un événement. Les exemples ne manquent pas, il y a eu les manifestations en Iran, la Coupe du monde de football, le changement de fond d’écran de la page d’accueil de Google (1), le match de basket L.A. Lakers contre les Celtics de Boston (2), les neufs victimes de la flottille humanitaire pour Gaza criblées de balles par l’armée israélienne, le psychodrame de l’équipe de France (3), et, à plus petite échelle, la conférence E1 de Toulon (4) et le SMX de Paris.
Dernièrement Barack Obama a fait un passage à la télévision américaine, ce fut un communiqué en réaction à la catastrophe pétrolière causée par BP (marée noire au Golfe du Mexique). Son message a fait réagir les utilisateurs des réseaux sociaux. A en croire Mashable (5) les messages publiés par les utilisateurs ne reflétaient que la déception. Ceux-ci ne représentent-ils pas qu’une petite partie de la population américaine ? Même si nous savons que la majorité des américains sont abattus et éprouvés par ce qui se passe dans leurs eaux, devons-nous en déduire a posteriori que Twitter, Facebook et autres réseaux sociaux représentent l’opinion publique ?
A l’image des sondages traditionnels ce serait précipité d’affirmer que les réseaux sociaux représentent l’opinion publique. Je l’avais montré dans un article à propos de Abdur Chowdhury (équipe de recherche de Twitter). Ce dernier supposait que Twitter nous aidait à comprendre la tournure actuelle monde. Or étant donné la répartition inégale de l’utilisation des réseaux sociaux dans le monde, j’en avais déduis que la vision du monde proposée sur Twitter n’était que partielle.
Même si l’outil prend de plus en plus d’ampleur en France, il faudra prendre en compte le jugement des utilisateurs, certes, mais le calquer systématiquement à l’opinion publique pourrait être une erreur. En effet, l’opinion générale des utilisateurs des réseaux sociaux peut rejoindre l’opinion publique, mais cette dernière peut être différente de la première.
Liens :
- Fond d’écran de la page d’accueil de Google
- L.A. Lakers contre les Celtics de Boston
- Le psychodrame de l’équipe de France (une leçon pour les réseaux sociaux)
- La conférence E1 de Toulon
- Article de Mashable
David Cohen
3 juillet 2010 19 h 20 minY’a t il eu une étude sérieuse, fiable sur la fréquentation des #réseaux sociaux ??
Quelle est la partie du public qui n’est jamais ou très peu sur les réseaux sociaux ??
Il s’agit de voir si cela est représentatif du corps électoral ou de la population entière.
Imagine que les RS ne soient jamais fréquentés (supposition) par les 10% d’apolitiques qui passent de droite à gauche et vice versa selon la gueule du candidat.
Les RS ne rendraient pas compte d’1 basculement.
admin
3 juillet 2010 20 h 46 minTu n’as pas tort, il faut se préserver de conclusions hâtives. Il n’y a pas encore d’étude à ce sujet, du moins je n’en ai pas connaissance.
En revanche, une étude américaine a montré qu’il n’y avait pas forcément de rapport entre sur le buzz en ligne (via les réseaux sociaux) et l’audience TV.
David Cohen
3 juillet 2010 19 h 22 minOn est d’accord en fait;-)