Google News fête ses 10 ans, l’IPG veut punir les liens hypertextes…
Récemment Google a annoncé les 10 ans de Google News. Alors que la firme annonce son lot d’innovations, un projet de proposition de loi français vise à punir les liens hypertextes.
Google News a été lancé le 22 septembre 2002. C’est une technologie qui aide les utilisateurs à rechercher et à parcourir les nouvelles « pertinentes », indique la firme de Mountain View dans un article de blog. À l’origine Google News devait aider les utilisateurs nord-américains à rechercher et à parcourir les nouvelles liées aux attaques du 11 septembre 2001.
Depuis 10 ans la technologie a évolué. Google News a été doté de nouvelles fonctionnalités utiles, mais aussi inutiles tenant du gadget. En 10 longues années Google a ajouté les nouvelles locales, la personnalisation des résultats de recherche, les sections à droite de l’écran – choix des rédactions par exemple -, la section Spotlight – pour la version américaine -, les informations sur l’auteur – Authorship –, l’apparition des discussions sociales sous les titres d’actualités. Le design de Google News – ici aussi – a évolué au même titre que la page du moteur de recherche et d’autres services. Google a lancé quelques expériences: Fast Flip, Living Stories et Timeline. Les innovations ne manquent pas ! Le succès du smartphone et la montée des réseaux sociaux n’a fait qu’amplifier l’intérêt pour les articles d’actualité.
Aujourd’hui Google News indexe pas moins de 50 000 sources d’informations. Un milliard de visiteurs uniques consultent chaque semaine les actualités via Google News. C’est énorme, le succès de Google News est bien là, mais tous ne le voient pas d’un bon oeil, notamment les éditeurs de presse qui y voient un gros manque à gagner.
La création de liens hypertextes punie…
L’Association de la presse d’information politique et générale (IPG) – présidée par Nathalie Collin, coprésidente du groupe Nouvel Observateur – a proposé un Projet de proposition de loi au gouvernement. Le projet formule un nouveau droit – « droits voisins du droit d’auteur » – qui permettrait aux organismes de presse française de percevoir une rémunération en contrepartie de la gratuité de leurs contenus, soumis aux « acteurs du monde de l’Internet ». Les entreprises de presse, les éditeurs de presse en ligne et les agences de presse devraient profiter de ce nouveau droit. Le document du projet indique que l’Allemagne serait sur le point de créer un même droit voisin du droit d’auteur.
Dans son projet l’IPG prévoit de punir la création de liens hypertextes qui pointent vers des contenus de presse sans les rémunérer:
« Est puni de la peine d’amende prévue au premier alinéa le défaut de versement de la rémunération due à l’auteur […] ainsi qu’à l’organisme de presse au titre de la copie privée ou de la communication publique […] mais aussi de l’utilisation de liens hypertextes ou de toute technique équivalente permettant d’accéder à des contenus de presse. »
Les créateurs de liens hypertextes non-rémunérateurs désignés sont les prestataires de référencement sur Internet et les exploitants de moteurs de recherche. D’après le texte du projet les liens créés depuis un portail ou un blog ne seraient pas concernés.
Ci-dessous la copie du projet de proposition de loi obtenue par Télérama qui n’a pas hésité de qualifier ces dispositions de fantaisistes.
Projet de proposition de loi sur les droits voisins pour les organismes de presse
Bruno
24 septembre 2012 10 h 27 minBonjour,
Je suis entièrement d’accord avec Télérama pour dire que ces propositions sont complètement fantaisistes et contre-productives.
En effet, s’ils veulent que l’accès à leurs contenus soit payant, ils n’ont qu’à fonctionner par abonnement.
Ensuite, la plupart d’entre eux se rémunèrent majoritairement grâce à la publicité qu’ils relayent sur leurs sites, alors plus ils ont de trafic plus ils gagnent d’argent. Avec ces propositions, ils prennent le risque d’avoir bien moins de trafic, donc bien moins de recettes publicitaires!
Puis, je ne pense pas que les droits d’auteur soient franchement bafoués par ces outils, il faut arrêter de vouloir être plus royaliste que le roi!
Enfin, ceux qui n’adhéreront pas à ce système si la loi passe seront finalement privilégiés, puisqu’ils recevront toujours du trafic provenant de ces outils largement répandus et seront moins noyés dans la masse, tandis que les autres verront leurs chiffres dégringoler!
Voici encore 1 belle preuve de la masturbation d’esprit des soit-disant “intélectuels” Français qui n’ont toujours rien compris au monde du web!
Et vous, qu’en pensez-vous?
Yassine A.
24 septembre 2012 18 h 15 minJe dirais que l’Association a raison de se positionner en protecteur de contenus de presse, mais au lieu d’être coercitive et restrictive la méthode devrait être plus ouverte à l’esprit du web. L’abonnement et la publicité sont effectivement des solutions.
Waff !
24 septembre 2012 19 h 45 minGoogle serait bien avisé dans ces conditions d’instaurer un accès payant aux liens payants… Ainsi l’internaute aura la liberté de choix entre information gratuite et information payante. La liberté n’est-elle point l’une des valeurs fondamentales de notre république ?