LinkedIn : Faut-il privilégier la qualité à la quantité de contacts ?
Il y a 2 semaines j’ai reçu l’e-mail d’une personne qui a réagi à ma campagne d’email marketing. Je montrais qu’il était possible de développer son réseau professionnel dans LinkedIn. Plutôt que de s’ouvrir au savoir, elle a préféré camper sur sa vision biaisée, binaire et simpliste. Elle m’a lancé à la figure qu’elle privilégiait la qualité à la quantité sur les réseaux sociaux. Est-ce là une vision angéliste de la vie en communauté dans les réseaux sociaux ? Du grand n’importe quoi oui !
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L’objet de cet article ce n’est pas d’essayer de convaincre cette personne que j’ai raison. Je lui ai déjà envoyé une réponse par e-mail, à peu près comme celle-ci mais plus courte. Je veux juste vous dire de faire attention. Ne vous laissez pas influencer par des raisonnements simplistes et surtout sans fondements. Le plus important pour vous, c’est de savoir CE QUE VOUS VOULEZ sans vous soucier de ce que les autres pensent.
J’ai salué la franchise de son message, ce qui ne renie pas mon point de vue à son sujet. J’apprécie les critiques, un peu moins les mauvaises interprétations et les visions simplistes. Le critiqué a bien le droit, lui aussi, de critiquer la critique qu’on lui fait. Ce droit que tu as, je l’ai aussi.
La qualité de contacts en quantité est-elle possible ?
Commençons par mon point de vue. Je privilégie non pas la qualité à la quantité de contacts mais la qualité de contacts en quantité.
Quelqu’un qui veut cibler et exister parmi une catégorie de professionnels sur LinkedIn recherchera la quantité de contacts qualifiés. Mais quelqu’un qui veut privilégier les rapports humains avec ses contacts, comme avec sa famille et ses ami(e)s, ne sera probablement pas intéressé par la quantité. Au-delà d’un certain nombre elle ne sera plus disponible pour tout le monde. Mais beaucoup d’utilisateurs franchissent le millier de contacts tout en s’attachant à cette qualité des relations. C’est un paradoxe des réseaux sociaux.
Pourquoi les gens veulent développer leur réseau sur LinkedIn ?
- Pour développer la visibilité de leur expertise,
- Pour développer leur base de données d’e-mails,
- Pour trouver un emploi, un stage ou des partenariats,
- Et pour utiliser LinkedIn comme source de trafic pour leur site Internet.
L’hôpital qui se moque de la charité ?
Il est bon de préciser que la personne qui m’a envoyé l’e-mail a un réseau de 4 000 contacts dans LinkedIn. On peut donc lui retourner la question: comment fait-elle pour entretenir la qualité de son réseau de 4 000 contacts ? A-t-elle le temps d’échanger avec ses milliers de contacts ? Il faut croire que son message révèle une certaine hypocrisie.
Si on suit sa logique et qu’on privilégie la qualité à la quantité, alors quelle serait la limite de contacts à ne pas dépasser pour préserver la qualité de son réseau ?
“Je préfère la qualité à la quantité”
“Je préfère la qualité à la quantité”. C’est la 2ème fois que je vois cette remarque sur Internet. Cette personne a cru, à tort, que je privilégiais la quantité à la qualité. Que nenni ! 🙂 Voici l’idée que j’ai exprimé par e-mail:
Imaginons 2 situations dans LinkedIn. La taille du réseau d’Antoine est différente de la taille de réseau de Stéphanie. Antoine affirme qu’il préfère la qualité à la quantité. Stéphanie s’attache à faire de la qualité en quantité, ce que je préconise pour avoir un bon réseau professionnel.
- Antoine est employé de libre service dans une grande surface, son réseau dans LinkedIn est constitué de 50 personnes seulement. Il entretient des rapports mauvais ou neutres avec la moitié de ses contacts. Seulement 1/5 de ses contacts n’est pas qualifié.
- Stéphanie est CEO d’une startup spécialisée dans les énergies renouvelables, elle a un réseau de 10 000 contacts. Elle entretient de bons rapports avec la moitié de ses contacts qui répondent, likent et partagent ses posts. Seulement 1/5 de ses contacts est qualifié.
Lequel des deux utilisateurs de LinkedIn est avantagé par rapport à l’autre ? Y a pas photo, c’est Stéphanie. 1/5 de ses contacts, soit 2 000 contacts, est qualifié. Vous pensez que ce n’est pas beaucoup ? Eh bien c’est beaucoup plus que les contacts qualifiés d’Antoine !
Des cas comme celui-ci il y en a des centaines de milliers dans les réseaux sociaux. J’ai cité cette éventualité pour vous faire comprendre qu’on ne va pas loin avec des raisonnements binaires, simplistes. Le raisonnement consistant à dire que plus on a de contacts moins on a de relations de qualité ou qualifiés est une fumisterie. Il n’y a pas de corrélation négative entre la qualité et la quantité de contacts. C’est plus compliqué que ça.
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Se voir à travers l’œil d’autrui
Il y a plusieurs types de critiques. La bonne, celle qui nous fait progresser ; l’autre, teintée de jalousie, vise à nous faire du mal. Là encore, il faut se priver des visions binaires. Un message peut contenir une mixité de critiques, bonnes comme mauvaises. L’e-mail de cette personne c’était justement cette mixité de critiques. Il y avait du bon et du mauvais. Son message révélait une vision de moi que je ne connaissais pas, une vision plutôt décalée.
Il faut savoir se voir à travers le regard de l’autre. La vision qu’on a de soi est toujours en décalage avec la vision que les autres ont de nous. Il n’y a pas pire que celui qui ne partage pas avec vous ce qu’il pense de vous, de vos actes, de vos intentions. C’est pour cette raison que j’ai salué la franchise de cette personne au début de mon e-mail. Elle ne m’a pas injurié. Rien de tout ça. J’ai juste perçu de la violence dans sa vision qu’elle avait de moi parce qu’elle ne correspondait pas à l’image que je me faisais de moi.
Ce qu’on veut dire, ce n’est pas forcément ce que les autres vont comprendre. Notre intention peut être mal interprétée. J’ai donc pris en considération quelques points de son message pour améliorer le sens de mes e-mails. J’améliore en permanence mes e-mails. Mon objectif c’est l’augmentation du taux de conversion.
La jalousie de l’autre, sa volonté de nous faire ralentir dans nos projets, il faut l’exploiter et la transformer en une force positive pour soi.
Baptiste Brethenoux (Guirssane
14 juin 2017 17 h 27 minArticle intéressant. Et oui je suis d’accord avec vous. Je ne pense pas qu’il soit possible de toute manière d’entretenir un réseau de qualité à 100% sur les réseaux sociaux. Tout le monde vous ajoute dans son réseau, c’est votre choix de l’accepter ou non mais sur LinkedIn je vois rarement des gens qui refusent d’autres personnes. Avoir beaucoup de contacts n’est pas forcément une mauvaise chose, tant que l’on a des bons liens avec une partie de son réseau et un fil d’actualité pertinent c’est déjà pas mal. QuantiQualité !