La France classée 21ème au rang mondial dans l’adoption des TIC.
Le classement mondial pour l’adoption des TIC
De 2006 à 2008 la France est passée de la sixième place à la cinquième place dans le classement des puissances économiques mondiales. Cependant le classement annuel du Forum économique mondial et l’école de commerce Insead (Institut Européen d’Administration des Affaires) annoncent un point faible dans le domaine des TIC – l’usage des Technologies de l’Information et de la Communication. Bien que la France dispose d’avancées technologiques et de moyens de connexion satisfaisants, selon le GITR (Global Information Technology Report), elle est classée 22ème en 2005, 23ème en 2006, et elle occupe la 21ème place sur 127 pays. La France est placée aux portes du Top20, sur 127 pays, pour l’adoption des TIC. À noter que le rapport global sur les TIC 2007-2008 a été sponsorisé par CISCO.
Plusieurs critères permettent à l’Insead et au Forum économique mondial d’établir leur classement mondial – 70 variables au total (Source: lemondeinformatique.fr) :
Le cercle vertueux des technologies de l’information
Les pays nordiques sont les premiers avec le Danemark et la Suède en tête juste devant la Suisse et les Etats-Unis. En février dernier Patrick Bertrand – président de l’Afdel : association française des éditeurs de logiciels – indique que « la France est en retard, tant du point de vue des infrastructures et de l’équipement, que de la capacité à générer des champions. Alors que nos voisins nordiques ont su mettre en œuvre le cercle IT vertueux : une éducation de haut niveau, une forte adoption individuelle des TIC, un écosystème propice aux sociétés high tech… » (Source: lemondeinformatique.fr).
Dans une interview donnée au journal Les Echos du 22 mai, Eric Besson a indiqué qu’il souhaitait lancer « le débat sur l’extension du service universel à l’accès à l’internet haut débit ». Selon lui l’internet haut débit est un service public à vocation universelle : « l’accès à l’internet haut débit est aujourd’hui indispensable pour le travail, les loisirs, la culture, l’émancipation individuelle de chaque Français. Bref, c’est un bien essentiel. » Celui-ci ajoute que « le numérique peut et doit être un accélérateur de croissance dans notre pays : directement par les emplois et les activités qu’il génère, mais aussi indirectement en améliorant la compétitivité de notre économie ». En France, le taux d’éligibilité à l’ADSL reste encore très inégal sur le territoire. Plusieurs dizaines de milliers d’internautes sont encore inéligibles à l’ADSL. Résidant dans des zones blanches, ceux-ci sont toujours contraints de surfer via un forfait bas-débit (56 Kbits), ou de s’abonner à Internet par satellite notamment (Source: Ariase.com).
Les pays émergents et les TIC
Pendant encore combien d’années les pays du Nord sauront maintenir leur première place ? Avec le développement spectaculaire des télécoms dans les pays émergents d’Afrique et d’Asie, on peut dire que c’est une opportunité pour les entreprises européennes mais aussi une menace notamment pour les équipementiers. En effet, les économies émergentes ne sont plus seulement des marchés pour l’exportation, elles hébergent désormais des concurrents redoutables pour les pays industrialisés actifs sur tous les marchés mondiaux. Cette révolution implique à la fois des délocalisations et l’émergence d’entreprises locales. Par exemple la Chine, avec la compagnie Huawei, a su utiliser le coté attractif de son marché intérieur pour inciter ses partenaires à des transferts de technologies. Actuellement, la Chine dépasse les Etats-Unis comme exportateur de produits électroniques.