Google est-il Big Brother ?
Vu les différents services que Google nous propose aujourd’hui et l’ampleur que le moteur prend chaque année, on attend qu’une chose : la création du pays Google. Peut-être qu’un jour Google achètera des terres, des immeubles, des supermarchés et des écoles. Peut-être qu’il y aura un pays nommé Google, avec des « googeliens » et de « googeliennes », un pays où chacun serait surveillé en permanence, depuis son berceau jusqu’à sa tombe. Là j’exagère, c’est de la littérature, mais qui sait ? Jules Verne n’a-t-il pas écrit De la Terre à la Lune – le roman d’anticipation ? À son époque où les fusées n’existaient pas, il l’écrivain n’était pas le premier à relater un voyage sur la lune ou en évoquer la possibilité.
J’ai pu observer que plupart des webmasters – et autres professionnels de l’informatique – commençaient ou ont déjà commencé à s’inquiéter du pouvoir de Google à s’immiscer dans la sphère privée. Simple paranoia ? Pas si sûr que ça. Je vous propose de lire un article intitulé « Big Brother Google peut tout savoir du moindre de vos clics » paru le 04/06/2008 16:42 sur L’Expansion.com.
En effet en mars dernier, Google s’est vu remettre aux Big Brother Awards une « récompense » attribuée par une association de défense de la vie privée. Google enregistre chaque jour des milliards de données. Quentin Domart, l’auteur de l’article note que Google « n’est pas seulement capable de connaître nos habitudes de navigation, notre âge, notre sexe ou notre ville de résidence. Il lit aussi le courrier des utilisateurs de Gmail pour leur adresser des publicités ciblées. Il garde en mémoire les coordonnées bancaires ainsi que les achats effectués par ceux qui utilisent son service de paiement sécurisé (Google Checkout). Avec Google Health, il s’apprête même à conserver les dossiers médicaux des internautes. »
Cette faculté de Google d’étendre ses connaissances jusqu’à la sphère privée a suscité l’inquiétude des autorités de Bruxelles. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) et plusieurs équivalents dans les 26 autres pays de l’Union ont réagit par l’adoption de nouvelles mesures de contrôle.
Les informations personnelles ne concernent pas seulement les particuliers, les entreprises et même la présidence de la République entre dans les filets du géant du web dont les serveurs se situent en grande partie aux États-Unis. Alain Juillet, haut responsable chargé de l’intelligence économique, nous met en garde : « Là-bas, le Patriot Act permet aux autorités d’accéder au contenu des serveurs situés sur le territoire américain », et selon Benoît de Saint-Sernin, le directeur de l’Ecole européenne d’intelligence économique, « Dans le cadre professionnel, utiliser Gmail, Google Docs, voire le moteur de Google, revient à parler d’un dossier confidentiel en public : c’est risqué. »
Il ne s’agit donc pas de paranoia mais d’une réalité qui semble être un puits sans fond. Qui peut réellement savoir ce que Google sait de vous et que fait-il exactement des données privées qu’il récolte ? Quoi qu’il en soit, maintenant j’espère que je ne serai pas blacklisté à cause de ce billet. De toutes façon moi j’utilise toujours Google pour faire mes recherches !
