Droit à l’oubli : pourquoi Bing a-t-il tardé ?
C’était prévu, Bing – le moteur de recherche de Microsoft – a rejoint son concurrent Google en mettant en ligne un formulaire de suppression de données personnelles non pertinentes, obsolètes ou inappropriées. Depuis le 17 juillet vous pouvez demander une suppression de liens des résultats de recherche de Bing.com. Cette demande conforme au droit à l’oubli n’est valable que pour les citoyens européens. Le formulaire : http://bit.ly/formulaire-de-bing
Rappelez-vous, au mois de juin 2014 je publiais 14 questions-réponses sur le droit à l’oubli. Il fallait cerner le sujet. Ce droit à l’oubli – que je considère plutôt comme un droit à la mémoire – était associé à Google parce qu’il était le seul à publier le formulaire. Pourquoi Bing a-t-il mis tout ce temps pour se plier à l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne ? Pourquoi a-t-il tardé sachant que la demande était abondante ?
Il faut reconnaître que Google a été submergé par un tsunami de demandes : plus de 70 000 depuis le début du mois de juillet. Ça n’a pas été sans difficultés puisqu’il fallait distinguer le droit à la vie privée du droit à l’information. Pendant ce temps, le formulaire de Bing n’était pas disponible. D’après une source – citée par le blog du Financial Times -, si le concurrent de Google a tardé, c’est parce que le moteur de recherche aurait reçu très peu de demandes de suppression de liens. En Europe le moteur de recherche ne réalise que 2 à 5% de parts de visites web. En France, Bing et Yahoo! réalisent tous deux une part de 5,4% – source AT Internet. Le leader de la recherche dépasse les 97% !