Les mégalos du Black Hat SEO
Quand ya-graphic m’a proposé de faire un Guest Blogging, j’ai accepté avec plaisir. L’objectif était clair : carte blanche SEO et un article corrosif. En gros, il faut pousser un coup de gueule… pourquoi pas. Surtout qu’il y a un paquet de sujets à traiter en ce moment à ce niveau-là.
On peut parler de l’ensemble des modifications actuelles de Google qui, j’ai l’impression, formalisent au maximum la recherche poussant à cliquer sur les annonces tout en donnant un coup de fouet à la concurrence Adwords. Mais non, je ne développerai pas ça.
On peut parler de l’algorithme Google qui continue allègrement à prendre en compte le spam si ce dernier n’est pas trop mal fait. Ce n’est pas pour me déplaire, mais c’est une véritable hérésie (ou pas, gage de qualité quelque part…). Mais non, je ne développerai pas ça non plus aujourd’hui.
Je vais essayer de développer un sujet un peu différent qui va au-delà de ces considérations purement techniques.
Au départ, quand on commence dans le SEO, on comprend l’optimisation interne du site Internet. Par la suite, on saisit le fait qu’il faut disposer de liens pointant vers son site. Juste après, on apprend qu’on peut faire soi-même des liens provenant de sites dédiés volontairement à ça (communiqués et compagnie). Enfin, on s’aperçoit qu’on peut déposer des liens de partout sur la Toile.
C’est à partir de là que les choses commencent à se gâter sérieusement, d’autant plus quand on commence à « rentrer » dans ce milieu un poil particulier. Quand je parle de milieu, affirmons tout de même que je ne compare pas avec de la drogue ou des sectes. Pas tout à fait. Je parle simplement de Black Hat (terme au demeurant sur-utilisé en ce moment, la preuve, ne voulant peut-être plus signifier ce qu’on lui attribue). On y commence souvent à entrevoir ce milieu là de manière involontaire.
On grattouille un billet sur son petit blog sans se poser trop de questions, on participe à quelques forums, on échange sur Twitter… Bref, tout cela se fait naturellement, dans la continuité de l’apprentissage quand on est un passionné.
Puis, il arrive un jour où pour un motif un minimum valable, on te tombe dessus. Manque de bol, tu ne connaissais pas ces codes qui régissent chaque société et tu as parlé de ce qu’il ne fallait pas. Dès lors, on t’incendie en deux minutes au lieu de venir discuter simplement. Certains ont vraiment beaucoup de mal avec la morale… enfin, de ce côté là en tout cas. A partir de ce moment là, tu as trois choix :
- Tu fais le sourd
- Tu t’opposes
- Tu essayes de comprendre en prenant un peu de recul
Dans ce domaine du référencement, le bizutage est de rigueur. Des témoignages on peut en trouver facilement. On connait alors la suite. On subit et on s’intègre, on s’oppose et on galère. C’est au choix.
Dans ce milieu là, plus tu es hautain avec autrui, plus tu es un Winner. En plus de ça, des mecs viennent saupoudrer leur discours d’une morale vaseuse, on a parfois l’impression de rêver (cf. plus haut). Un miroir, ce serait un beau cadeau de Noël finalement. Et ça, on ne le retrouve pas dans tous les milieux. Pour parler plus simplement, j’ai lu un tweet il y a peu qui disait : « Être mégalo ça doit grandement aider pour faire du #seo ». C’est vrai, on est dans cette logique-là.
L’essentiel au final est de comprendre que c’est donnant-donnant. On te donne, tu te dois de faire un retour. Le fonctionnement est d’ailleurs assez bon. Pour le reste, il faut savoir écouter et fréquenter les bonnes personnes en terme de qualité humaine. Le tri est lourd, l’entrée est chère. Mais au final, c’est comme tout. La première fois, c’est rude pour se frayer le chemin. La 100ème, on tâte de la margarine.
Une remise en question personnelle et stratégique s’impose forcement, avant, maintenant et régulièrement.
Billet rédigé par Keeg.fr, gérant de l’agence de communication multimédia e-concept.
annuaire
29 novembre 2010 13 h 05 minJe suis tout à fait d’accod avec toi, il est clair que dans le monde de la SOE tous ceux qui ont déjà fait leur place sont plutot hautains, et celà particulièrement envers les débutants. Mais celà dit c’est juste humain, car il voit en chacun un concurrent, alors ils s’idolatrent pour faire croire qu’un site débutant ne pourra jaimais les rattraper … car il ne faut pas oublier que la plupart d’entre eux vivent uniquement de leurs sites bien référencés.
Gwaradenn
29 novembre 2010 14 h 41 minJe suis d’accord avec toi, le terme black hat est trop utilisé et certains qui crient le plus ne font pas un travail propre et sont loin d’être des innovateurs.
Cependant, pour revenir à la base de ton mécontentement, plus tu donnes de bons plans à n’importe qui, plus tu grilles de bons plans et pénalisent ceux qui en s’en servent depuis longtemps et réduit donc l’avantage qu’ils avaient sur les autres.
Keeg
29 novembre 2010 17 h 33 min@Gwaradenn : Mon mécontentement est plus global, et suscite aussi une “remise en question” pour moi. C’est comme ça qu’on avance, et tout le monde y est passé, ou presque.
Je suis totalement d’accord avec toi, y compris pour les plans. C’est donnant donnant, et pas avec tout le monde. Et heureusement, personne ne pourrait avancer et exploiter sans ce système.
Emile de Corse
16 février 2011 17 h 39 minBah je suis content de lire ca… moi qui démarre dans le SEOBH… je vois que je ne me suis pas trompé de sentier. J’ai une sainte HORREUR et un saint MEPRIS de l’arrogance… fut-il le plus puissant SEO du monde.
Dina
31 mai 2011 20 h 50 minLes mégalos du Black Hat SEO : le titre en dit long ! Tes remarques sont justes et fondés. Arrivés à leur piedéstale, ils ne veulent même plus partager les miettes…
piranha seo
19 août 2011 0 h 04 minle partage c’est ce qui fera avancer le monde et c’est surement comme cela que Google tombera mais avouons que jouer avec ce dernier est bien sympa 😉