[mise à jour] Interflora en galère après une pénalité de Google
La marque Interflora se serait chargée toute seule de « référencer » son site anglais. Elle aurait passé une journée à contacter des utilisateurs pour retirer tous les liens qu’elle aurait demandé de pointer vers son site en échange de fleurs. Grande marche arrière donc, la scène ne manque pas d’être tragi-comique puisqu’Interflora a en effet été pénalisé par Google au Royaume-Uni.
C’était pourtant explicite, écrit noir sur blanc et annoncé une énième fois la semaine dernière par Matt Cutts, chef de l’équipe anti spam chez Google. Le géant de la recherche interdit toute pratique de systèmes de liens. Ainsi « l’achat de liens ou de messages contenant des liens, l’échange de liens ou de services contre des liens, ou encore l’envoi d’un produit « gratuit » en échange d’un commentaire incluant un lien » sont des actions proscrites si et seulement si elles transmettent le PageRank.
Des agences de référencement sans scrupule exposent leurs clients au danger. Le risque est d’autant plus grand que Google demeure la plus grande source de trafic de leur site. L’impact sur le chiffre d’affaires n’est pas négligeable et les plus grands ne sont pas à l’abri. En 2006 en effet, c’est le site de BMW qui avait été pénalisé par Google. La semaine dernière c’est le marchand de fleurs Interflora qui en a fait les frais. Le site anglais de la marque a été pénalisé par Google au Royaume-Uni.
Des blogueurs auraient reçu des fleurs de la part d’Interflora en échange de liens vers le site et le blog de la marque. Une utilisatrice de Twitter, Sarah, a souligné qu’Interflora l’a contacté directement, il n’y aurait pas eu d’intermédiaire a-t-elle assuré. Plus loin elle dit qu’ils ont mis son lien en nofollow et qu’ils lui ont demandé de supprimer ce lien, voire l’article qui inclut le lien, chose qu’elle a refusé de faire. Plus loin encore Sarah indique qu’elle a été contactée le 17 janvier par quelqu’un avec une adresse e-mail d’Interflora. La personne lui demandait de donner son avis sur des fleurs offertes par la marque.
Dans les résultats de recherche de Google.co.uk le site anglais d’Interflora n’apparaît plus pour les requêtes de recherche où il apparaissait. Le site n’apparaît même plus sur sa propre marque ! La scène ne manque pas d’être tragi-comique puisque que la marque qui était chargée de « référencer » son site s’est lancée dans une grande marche arrière. Reste à savoir s’ils seront capables de retourner la situation.
Mise à jour ♦ 13/12/2013, 15h32: Le graphique ci-dessous – vu sur SEMrush – montre à quel point la pénalité Google infligée au site Interflora.co.uk a été sévère. La ligne bleue désigne le trafic issu des résultats naturels de Google. La chute de trafic est représentée par le creux qui se dessine entre janvier et mars 2013. Depuis mi-septembre le trafic du site est en train d’augmenter, ça devrait combler cette pénalité.
Aurélien
25 février 2013 16 h 38 minSi les risques sont connus, et les enjeux énormes, dans l’absolu j’ai du mal à blâmer Interflora dans leur campagne d’acquisition de liens. Quand la concurrence est forte, on est souvent tenté d’user de techniques marketing flirtant avec la ligne rouge pour ne pas se faire dépasser par la concurrence. Et des sites pratiquant ce genre de stratégies il y en a des milliers. Interflora n’est qu’une infime partie émergée de l’iceberg. A mon sens c’est encore un exemple de Google pour dissuader et effrayer les éditeurs et agences qui emploient des techniques border line.
Par ailleurs, je me pose quelques questions sur le Spamco : l’usage bien répandu chez les SEO qui consiste à déposer son lien en dofollow en échange d’un commentaire “pertinent” n’aurait-il pas un léger parfum de fleur ? J’dis ça, j’dis rien…
Yassine A.
25 février 2013 17 h 31 minC’est vrai. Je l’avais dis dans ce billet: http://www.ya-graphic.com/2012/06/google-est-il-encore-votre-ami/ Concernant le lien en dofollow en échange d’un commentaire “pertinent” je ne sais pas qui vous visez. Chez moi c’est uniquement nofollow et constructif. 🙂
Jean
25 février 2013 16 h 48 minBonjour Yassine,
Il y aura malheureusement toujours des entreprises qui penseront faire une économie substantielle en référençant leur site eux-même plutôt que de faire appel à des agences telles que les nôtres.
au pire, s’ils prenaient au moins une formation ou des prestations de consulting.
Qui trop embrasse mal étreint, à force de vouloir gagner sur tout le retour de flamme infligé par Google s’est avéré terrible pour Interflofra
Yassine A.
25 février 2013 17 h 33 minInterflora est une grande marque, ils ont certainement des SEOs en interne.
Joel
25 février 2013 17 h 04 minBonjour,
Le pire est que la fête des mères est le 10 mars en Angleterre, terrible manque à gagner pour la Sté !
François-Olivier
25 février 2013 17 h 20 minBonjour,
“Des agences de référencement sans scrupule exposent leurs clients au danger.” Quand on fait du SEO, même en mode plan plan, on a toujours un risque car le SEO, c’est avant tout la manipulation de la perception de la pertinence d’un site par Google.
Quand on achète des liens on prends théoriquement plus de risques. Quoi qu’on peut se faire éclater plus facilement avec des tonnes de spamco.
Tout est question de mesure.
Yassine A.
25 février 2013 17 h 34 minOui, c’est vrai.
Svetlana
25 février 2013 17 h 32 minGoogle veut faire un exemple, en effet, si le moteur de recherche pénalisait tous les “gros” sites qui utilisent des pratiques borderline, il n’y aurait plus grand monde dans les SERPs. Il suffit de jeter un oeil sur le linking de certains leaders du ecommerce…
Yassine A.
25 février 2013 17 h 39 minOui, ça rejoint ce qu’a dit Aurélien. Si on suit cette logique, ça signifie “ne vous en faites pas, continuez votre stratégie SEO, Google ne fermera les yeux parce qu’il ne peut pas punir tout le monde”. Ça me rappelle la fois où ils ont pénalisé les sites de “CP”, tout le monde n’a pas complètement arrêté…
Al-Kanz
26 février 2013 1 h 18 minIls risquent de perdre beaucoup. Ouille !
Valentin
26 février 2013 9 h 18 minIl faut bien prendre en compte que si tout le monde descend en même temps cela ne change pas les résultats de recherche mais diminue juste les exigences pour la première page. Si la première page est accessible facilement on vend moins d’Adwords… Sans oublier un détail important : il ne faut pas tuer la poule aux oeufs d’or !!! Si Interflora dépense des millions en Adwords et qu’on lui inflige de trop grandes pertes on risque de le voir rediriger ses investissements sur d’autres supports ! Par contre une petite pénalité peu l’inciter à augmenter son intérêt pour Adwords ^^