Le PageRank, ce que les consultants SEO en pensent…
La mise à jour du PageRank tombe en fin de période de fêtes. Cette mise à jour du PageRank peut aussi bien être une punition qu’un cadeau bien mérité. Ya-Graphic.com obtient quant à lui un point de plus dans sa petite barre verte.
Quelle importance a le PageRank pour vous ? Est-il une référence incontournable pour vos échanges de liens ? Voici 10 interviews de consultants SEO, référenceurs et autres à propos du PageRank dans le monde du référencement. Parmi les interviewés, il y a Olivier Andrieu, Rand Fishkin de SEOmoz, Ann Smarty, Francis Vallières de NVI, et bien d’autres …
Frédéric Canevet, Chef de produit pour un éditeur de logiciels de gestion pour les PME. www.conseilsmarketing.fr
Je n’utilise jamais le PageRank, car ce n’est pas une mesure fiable sur la qualité d’un site. Au contraire je repère les gens qui n’y connaissent rien ou qui sont là pour arnaquer les gens qui n’y connaissent rien et qui mettent en avant un PR élevé pour proposer des liens… Je ne sais même pas quel est mon PR… (nb: je viens tout juste d’installer la Google Toolbar suite à cette phrase)
Cela peut être une bonne idée, mais personnellement je ne fais quasiment aucun échange de liens. En effet je préfère offrir gratuitement un lien sur mon blog vers un autre site dans la mesure où la personne écrit un article sur mon blog. Comme cela tout le monde est gagnant : moi et le site qui reçoit un lien de ma part.
Pour moi le PageRank n’a pas vraiment d’utilité. Je préfère largement la notion de « TrustRank », c’est à dire identifier quels sites sont vraiment reconnus par Google comme des références pour certains mots-clés.
Pour cela il suffit de taper dans Google les mots clés et voir qui apparait dans les 2 premières pages, et ce sont eux les personnes qui comptent et avec qui il faut obtenir des liens car ce sont eux qui vont générer du trafic naturel sur une requête.
C’est d’autant plus vrai que mon blog (ConseilsMarketing.fr), a un PR de 5 (avec certaines pages à 4), or mon blog est extrêmement bien noté par Google au niveau du TrustRank. Par exemple sur des mots-clés très concurrentiels comme par exemple « CRM » je suis placé au dessus de sites avec un PR supérieur, alors que j’ai écrit moins de 4 articles sur le sujet… J’arrive même souvent sur la 1ère page avec cette requête, sans avoir fait aucun article depuis des semaines ! Le secret étant que ces articles sont des références sur le sujet du CRM et ainsi, j’ai récupéré beaucoup de backlinks, et en complément j’ai écrit des articles sur le sujet sur d’autres sites sur cette thématique qui ont des liens vers moi… Au final, toute cela compte bien plus que la notion de PR… Il vaut mieux se concentrer pour écrire des articles de qualité pour ses lecteurs et ainsi obtenir des liens de sites « de référence » (avec un haut TrustRank), plutôt que de chercher à optimiser un PR sur son propre site…
Francis Vallières, consultant SEO Sénior chez NVI. www.francisvallieres.com
Le PageRank est une information parmi tant d’autres qu’on peut utiliser pour effectuer un échange de liens. Le problème avec le PageRank est qu’il est peu fiable, toujours en retard sur le PageRank interne de Google et souvent surestimé. Je préfère de loin obtenir un lien dans le top50 des résultats de la requête que je vises, même si la page possède un PageRank élevé que de recevoir un lien d’un site à fort PR mais aucunement lié au mot clé que je cible. Une des nouvelles sources d’informations pour juger de la qualité d’un lien que j’apprécie particulièrement est l’outil LinkScape de SeoMoz, malheureusement payant, qui permet de comprendre mieux la relation entre les liens et le rang qu’occupe un site web sur telle ou telle requête. La petite barre verte à connu son heure de gloire et il s’agit toujours d’une des mesures que j’utilise pour juger de la pertinence d’obtenir un lien de tel ou tel site mais ce n’est plus la mesure principale. Si vous vous fiez qu’au PageRank pour effectuer vos échanges de liens, vous vous tirer une balle dans le pied pour votre référencement.
Rand Fishkin, CEO & Fondateur de Moz.com
I don’t consider link exchanges to be a particularly valuable SEO tactic. Google has done a very good job discounting the value of many reciprocal link systems and has even gone as far as penalizing those who engage in it on a highly manipulative level. As far as applying PageRank – just remember that it’s only one factor among more than 200 in the Google ranking algorithm, and while I do consider PageRank to be very important for crawling and inclusion in the main index (vs. supplementary), it’s not an overridingly strong factor for rankings. Things like anchor text and domain diversity of links and trustworthiness of the source matter far more.
Moz is an SEO tools & resources company based in Seattle, WA. We’ve got 17 people here, all working towards building a product that helps SEOs do their job better.
Ann Smarty, Consultante SEO. www.seosmarty.com
- I do not exchange links (as a rule).
- I do pay attention at the Toolbar PR only if I need a one-second evaluation. Example: when I need to quickly evaluate how powerdul a blog is, I look at the following elements : blog subscribers (if revealed) ; overall design ; comments numbers ; Goofle PR (just in this order).
So yes, it still matters to me but it’s not #1 criterion on my list.
Cédric Gallien, Spécialiste en référencement, developpement et graphisme. www.visites-web.com
Le PageRank confère une importance plutôt relative à nos yeux, tout simplement parce que le PageRank affiché dans la Google Toolbar est très irréaliste.
Le décalage entre le PageRank affiché et le PageRank réel est souvent supérieur à un trimestre.
Bien sûr, le PageRank reste tout de même important pour juger de la qualité d’un référencement sur un site Internet mais à une petite échelle car avoir un bon PageRank ne garantie pas un bon positionnement sauf pour de très importantes requêtes avec un unique mot clé mais le « PR » n’est pas vraiment pris en compte pour le référencement. Cela donne juste une « idée générale » si le site peut avoir ou non un bon positionnement sur des requêtes concurrentielles.
Le meilleur moyen d’augmenter ce PageRank est donc de faire des échanges de liens de qualités, avec de bons backlinks avec des expressions clés ciblées en retour. C’est de là où ont été créés les annuaires de sites Internet. La « course au PageRank ». De nos jours, ces annuaires sont de plus en plus écartés par Google et pénalisent aujourd’hui les sites Internet qui multiplient les inscriptions dans les annuaires. Si Google observe une inscription de masse, le site se fait blacklisté. C’est pour cela que le meilleur moyen de faire monter le PageRank est de trouver des backlinks de qualité.
L’erreur pour un référenceur est de se focaliser sur le PageRank. Le PageRank ne garantit pas le positionnement comme indiqué plus haut. La clé est de se focaliser sur le contenu du site et la qualité des liens qui pointent vers le site et le PageRank augmentera naturellement.
Prenons par exemple une requête Google qui est des plus concurrentielle dont j’ai longtemps étudié le domaine : « immobilier ».
- Le premier est : explorimmo.com qui possède un pagerank de 6
- Le deuxième est : pap.fr qui possède un pagerank de 7
- Le troisième est : lesiteimmo.com qui possède un pagerank de 4
- Le quatrième est : entreparticuliers.com qui possède un pagerank de 5
En toute logique si le PageRank devrait garantir le positionnement, le positionnement logique vu que les 4 sociétés ont optimisé au maximum le référencement sur immobilier serait :
- Premier : pap.fr
- Deuxième : explorimmo.com
- Troisième : entreparticuliers.com
- Quatrième : lesiteimmo.com
C’est donc pour toutes ces raisons qu’aujourd’hui nous nous concentrons sur le contenu du site Internet et de la qualité des backlinks de ce site Internet et non pas sur le PageRank qui n’est pour nous rien de plus qu’une indication de la bonne avancée du référencement.
Olivier Andrieu, expert en référencement. www.abondance.com
Le PageRank fait couler beaucoup d’encre, même virtuelle, depuis de nombreuses années. Il y aurait beaucoup à dire sur ce sujet, mais voici mon opinion :
– Le PageRank n’est pas synonyme de « référencement sur Google ». C’est juste un critère parmi les 200 dont se sert le moteur pour classer ses résultats. Pas la peine donc, de faire une psychose sur le PageRank de ses pages… 🙂
– La PageRank affiché par Google dans sa barre d’outils n’est qu’une vision très parcellaire du véritable « indice de popularité » utilisé par Google dans son algorithme. Cette vision « googlebaresque » n’est mise à jour que peu souvent (en moyenne tous les trimestres) et le véritable indice n’est certainement fourni sous la forme d’un entier entre 0 et 10. Google sait calculer ses indices avec des chiffres après la virgule… 🙂
– Chaque page web a un PageRank qui lui est propre. Dire que « mon site a un PR de 6 » ne veut rien dire, il vaudrait mieux dire « la page d’accueil de mon site a un PR de 6 ».
Bref, pour moi, le PageRank fourni par Google dans sa barre d’outils ne sert pas à grand chose puisqu’il n’est qu’une vision très partielle du véritable indice utilisé par Google et qu’il n’est en rien un gage de bon référencement par le moteur. En revanche, il est plutôt intéressant pour trouver de « bons liens », des « backlinks » émanant de pages populaires. Dans ce cadre, il s’agit d’un bon outil de référencement. Pour le reste, c’est avant tout un outil de communication pour Google…
Jeffer, Référenceur. referenceurdulundi.blogue.fr
Aujourd’hui le PR joue principalement sur la fréquence d’indexation du site. De manière générale plus il est bas et plus Googlebot se fait rare, plus il est élevé et plus Googlebot est assidu.
Néanmoins ce n’est pas le seul facteur qui détermine la fréquence du crawl, on peut par exemple ajouter le type de site (blog, site d’infos, communautaire, souvent rafraîchi ou non, etc.). C’est malgré tout dans ce domaine que l’effet PR se fait encore le plus ressentir.
Pour mon linking je reste de la vieille école et je fais toujours le distinguo entre PR et indice de popularité. Par exemple pour trouver les sites à contacter je fais des requêtes thématiques sur Google pour voir ce qu’il ressort. Je considère en effet qu’être bien positionné est un indice beaucoup plus fiable du score de « pertinence googlienne » que le chiffre indiqué dans la barre verte.
Maintenant ça ne m’empêche pas de la regarder : si elle est grisée il y a un problème, si elle est de 3 ou moins certainement Googlebot ne passe que 2 fois dans le mois (voire moins). Mais bon le nombre de liens sortants de la page, sa thématique, l’environnement lexical de l’ancre, sa place dans la page, l’ancienneté de la page, la fréquence de rafraîchissement du contenu, l’emplacement de la page dans l’arborescence… tous ces critères pèsent aussi dans la balance. Un fort PR ne suffit pas si la page est mauvaise sur ceux-ci (et certains autres).
Le PR a été un critère phare pendant une certaine période, constituant ainsi une excellente source de communication marketing auprès de la communauté des webmasters : en donnant le levier du PR comme moyen d’influer sur ses résultats, Google s’est démarqué de concurrents qui ne communiquaient absolument pas sur leur fonctionnement.
Cependant, comme pour beaucoup de choses concernant Google, il y a un effet pervers. Un jeune site d’excellente qualité mais avec un PR 1 qui veut se la jouer réglo et faire des échanges de liens « logiques », va se faire refouler de part son faible PR. A l’inverse des sites vont demander des sommes excessives sous prétexte d’un PR élevé.
Ce phénomène est de plus en plus dénoncé j’ai l’impression, mais de discours vertueux sur les forums aux pratiques quotidiennes il peut y avoir un monde. De plus il ne faut pas se tromper de cible : on a beau jeu de critiquer Google alors que c’est de la connerie des gens qu’il faudrait se plaindre.
Merci pour l’interview et bonne continuation à Ya-Graphic.
Sophie Comelli, Consultante en référencement et rédaction web, formateur agréé. www.visibilite-site.com
Mon positionnement est de respecter scrupuleusement les règles des moteurs de recherche et pour cela passer notamment par un rédactionnel de qualité pour référencer les sites Internet.
Le PageRank a une importance relative. Même si l’on sait que celui que nous propose Google est beaucoup plus imprécis que le vrai, il n’en demeure pas moins qu’il est un indice de la popularité d’un site. Selon moi, le PageRank est un des outils d’évaluation de l’évolution du positionnement mais il n’est pas le seul.
Olivier Ffrench, Consultant Internet en freelance. www.offrench.net
Le PageRank est un paramètre parmi des dizaines d’autres (150 ou 200) qui sert à Google pour le positionnement des documents. Son poids dans le positionnement est probablement bien plus faible qu’auparavant.
Le PageRank recouvre en fait plusieurs réalités :
- Une valeur que Google utilise en interne pour ses besoins propres. Elle sert entre autres à déterminer la fréquence et la profondeur des crawls du site.
- Le toolbar PageRank, que Google affiche via sa barre et qu’on peut obtenir via d’autres outils. Il n’est pas mis à jour très fréquemment (4 fois par an environ) et n’a qu’une échelle de 1 à 10. Cette échelle étant logarithmique, la majorité des documents sur le web ont un PR inférieur à 2.
Le PageRank affiché n’est pas une estimation très fiable car il n’est pas à jour et son échelle n’est pas très explicite. Au fil du temps, il peut baisser sur des sites dont le nombre n’augmente pas très vite (en dehors de tout autre facteur). Il était bien plus facile d’obtenir un PR 5 en 2005 qu’aujourd’hui. Il est donc probable qu’il s’agisse d’une échelle mouvante qui est réévaluée régulièrement.
Le PR peut être utilisé pour évaluer le potentiel d’un site ou d’un document :
- C’est un indicateur de la maturité d’un site et des efforts de référencement qui ont déjà été appliqués.
- Il permet aussi de se faire une idée du nombre de pages qu’on pourra faire indexer (quelques centaines pour un site PR 2 ou 3, des centaines de milliers ou des millions pour un site PR 6+) et de la fréquence potentielle des ré indexations (qui est aussi corrélée aux mises à jour).
On peut enfin analyser la répartition interne du PR sur un site pour prendre ensuite des décisions visant à :
- Favoriser les pages importantes.
- Ne pas envoyer de potentiel à celles qui ne le sont pas.
Pour ce faire, on peut ajouter/supprimer des liens ou placer un tag rel=nofollow dessus.
Pour conclure, je pense qu’il est clair que le PageRank est un des éléments que Google utilise et un des indicateurs du potentiel d’un site. Il ne doit pas être complètement mis de côté comme le prétendent certains (PageRank is dead), mais il ne faut pas non plus faire une fixation dessus. Ca n’est pas du tout une fin en soi.
Laurent Petr, Référenceur indépendant et Consultant référencement. www.face-nord.net
Le PageRank (PR) est une notion quantitative et mon expérience m’a montré que l’aspect qualitatif est nettement plus important, notamment par exemple la proximité entre le contenu du site et de ses pages avec les mots-clés ciblés.
Donc en pratique, j’en tiens assez peu compte, même si à qualité égale, un PR plus élevé est bien entendu préférable. C’est d’ailleurs dans ce type de cas que j’en tiens compte, pour choisir le meilleur emplacement sur un site pour y insérer un lien, dans le cas où le lien doit être mis sur une page interne du site.
Stupido
2 janvier 2009 16 h 05 minCe qui est excellent ce que tout le monde dit on s’en fout de la barre verte, ou c’est has been, mais tout le monde la regarde et installe encore la Google Toolbar….
Alors où la vérité Mr Vincent 😉
Axenet
5 janvier 2009 22 h 06 minJe constate pour ma part que l’on ne me propose en échange de liens que des pages PR0 mal positionnées contre mes pages PR5 bien placées sur des requêtes concurrentielles.
Ces propositions sont souvent faîtes par des personnes ayant d’après leurs publications et discours une certaine connaissance du référencement.
Bizarrement, l’inverse n’arrive jamais 😉
A leur décharge, je n’ai jamais vu 9 pages ayant moins d’un PR2, devancer une page PR7 sur une requête concurrentielle…
Je relève d’ailleurs chez les interviewés qu’ils ne le considère pas comme totalement mort le petit PèRe. Juste un peu défraichi.
D’ailleurs, la plupart des référenceurs s’accordent à attacher de l’importance au link juice et utilisent assidument l’attribut nofollow sur nombre de leurs pages web. Pourquoi se préoccuper de ce link juice si le PR ne compte pas ?
Franck
6 janvier 2009 14 h 38 minJ’aime beaucoup l’exemple de la requète concurrentielle qui est pris dans cette enquête:
“Immobilier” Google.fr
1er: pap PR7
2ème: explorimmo PR6
3ème: entreparticuliers PR5
4ème: lesiteimmo PR4
Tous est dit le PR a toujours une importance, si cela n’étais pas vrai il faudrait vraiment sortir des arguments fiables en provenance de mountain view car pour le reste ce n’est que de la spéculation de Mme Irma en herbe…
Niko
19 février 2009 16 h 15 minla personne qui a répondu “C’est de là où ont été créés les annuaires de sites Internet. La « course au PageRank »” ne doit pas surfer sur internet depuis plus de 10 ans…
les annuaires de liens ont été à la base du web, AVANT les moteurs de recherche…
et dire que certains s’autoproclament “spécialiste en référencement”…
Kkwet
20 février 2009 0 h 32 minLe page rank est avant tout le gadget créé par Google pour nous “vendre” sa Google Barre 😉 (Afin de mieux traker notre comportement face aux pages vues)
Maintenant que la plus part des sites ont GG Analytics, Google n’a plus autant besoin de sa barre…
C’est que mon avis 🙂
Michel Babin
20 février 2009 11 h 43 minJe vous invite à relire un article du JDN de 2007 dans lequel je donnais justement mon avis sur le PR :
http://www.journaldunet.com/solutions/0705/070518-referencement-pagerank-google.shtml
Maliboo
21 février 2010 12 h 15 minEntièrement d’accord avec l’approche d’Axenet. S’il est certains que le Pr n’est pas L’indicateur qu’il faut surveiller, il reste un des éléments à prendre en compte pour déterminer la popularité d’un site web.
GraphPix Graphiste Freelance
27 mars 2010 17 h 12 minQu’est-ce que l’indicateur Alexa ? Merci