Google : pas de “droit à l’oubli”, plutôt un “droit de mémoire”
Il n’y aura pas de “droit à l’oubli” hors de l’Union Européenne. Ce “droit à l’oubli” est réservé aux citoyens de cette zone uniquement. Dans son application ce “droit à l’oubli” pourrait devenir un “droit de mémoire”. Le moteur de recherche se souviendra toujours de vos liens supprimés et il l’indiquera aux utilisateurs.
>> à lire : Droit à l’oubli : 14 Questions & Réponses
Un “droit de mémoire” ?
Un exemple pour bien comprendre : si vous demandez une suppression de liens dans Google.fr et que l’équipe de Google valide votre demande, vos liens ne seront plus visibles dans les pages de résultats de Google.fr, mais ils resteront visibles dans Google.ca, Google.com, Google.dz, Google.cat, Google.ch, etc. Regardez la liste ci-dessous, elle présente la totalité des domaines de Google. Il vous suffira de changer l’extension du domaine pour retrouver vos liens supprimés.
Sur les centaines de domaines de Google, vos résultats de recherche seront supprimés seulement dans 28 domaines.
Pour le dire clairement : ce formulaire de Google ne vous aidera pas à supprimer des liens que vous considérez non pertinents, obsolètes ou inappropriés, bien au contraire. Quand vos liens seront supprimés, Google indiquera un message en bas des résultats de recherche. C’est un clin d’œil. Il n’y a pas mieux pour attirer l’attention des utilisateurs sur vos liens supprimés. Dans la réalité le “droit à l’oubli” ne sera pas appliqué, ce sera plutôt un “droit de mémoire” !
Ludo
16 juin 2014 21 h 39 minAvec cette mention “droit à l’oubli”, Google fait un grand pied de nez aux états qui ont demandés ce droit, pour ne pas dire un vrai bras d’honneur. Je me demande si ces états qui ont établis ce droit auront le courage de faire respecter la loi au géant de la recherche. Un signal fort serait de condamner Google à une amende record, comme le département de la justice US l’a fait avec BNP Parisbas.