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Le référencement White Hat : ça marche !

Le référencement White Hat : ça marche !

Certains référenceurs ou agences de référencement vous garantissent des résultats en première page en moins de 7 jours. Pourrez-vous résister à la tentation ? Etes-vous sûr que votre site ne tombera pas dans les oubliettes de Google ? Connaissez-vous l’agence qui travaille pour votre site ? Pensez-vous que votre site est entre de bonnes mains ?

Le travail de référencement est en réalité un travail de longue haleine. Les résultats ne s’obtiennent pas en une journée ni en une semaine et personne ne pourra vous dire quand et à quelle heure votre site apparaîtra à telle position du classement de Google.

Le dimanche 10 avril, il y a 3 jours, Rand Fishkin a publié un excellent article sur son blog à propos du référencement White Hat. Si vous ne le connaissez pas, Rand est CEO et co-fondateur de SEOmoz.org, une référence incontournable du référencement. J’avais eu l’occasion de l’interroger à propos du PageRank. Son article du 10 avril est une réponse à Kris Roadruck, co-fondateur de click2rank.com, qui a lancé une diatribe contre l’ensemble des référenceurs White Hat. Cet article s’intitule White Hat SEO : It F@$#in Works, en bon français on pourrait le traduire par « Le référencement White Hat : ça marche ! », c’est d’ailleurs le titre que j’ai choisi pour ce billet.

« Je déteste le spam du Web. Je hais ce qu’il a fait à la réputation du travailleur honnête, du professionnel en web marketing qui aide les sites à gagner du trafic depuis les moteurs de recherche. Je hais la façon dont il a empoisonné l’acronyme SEO, un titre que je suis fier de porter. » Rand Fishkin

Au début de son article Rand montre une capture d’écran des premiers résultats de recherche de Google pollués – spammés – par des sites soit-disant « pharmaceutiques ». Il déclare que les professionnels du marketing vont penser que le spam équivaut au référencement naturel (SEO). Les nouveaux référenceurs qui arrivent sur le marché de l’emploi répéteront les mêmes tactiques, mais ils mettront en échec leur propre site ou celui de leur clientèle. Les consommateurs, eux, apprendront à ne plus faire confiance aux résultats de recherche naturels de Google.

Cette ordure de spam réduit considérablement la valeur économique et appauvrit la marque depuis l’écosystème du search/social/web marketing. Et Rand s’adresse aux spammeurs :

« Lorsque vous spammez les résultats de recherche vous pénalisez vos collègues du marketing, vous pénalisez les entreprises en ligne, les googlers et les générations futures d’utilisateurs du Web. »

Argument après argument Rand Fishkin réfute les propos de Kris Roadruck en démontrant de manière habile comment les conseils de White Hat peuvent aboutir à de très bons résultats (à moyen ou à long terme), des résultats satisfaisants et pérennes.

Rand a cité quelques extraits des propos de Kris Roadruck qui a lancé une diatribe contre le White Hat SEO dans son article Whitehat SEO is a joke. Je ne traduirais pas les termes vulgaires qui sont sans intérêt. Selon Rand ses propos tiennent plus du sensationnel que de la vérité.

Selon Kris les résultats positifs obtenus par les White Hat SEO ne leurs appartiennent pas parce que le site sur lequel ils travaillent se trouve dans une niche qui intéresse beaucoup d’utilisateurs. Kris ajoute que c’est trop facile de prêcher les contenus de qualité (Content is King), mais ça ne suffit pas quand un site aborde un sujet qui est très technique et qui n’intéresse presque personne. Le site attirera deux ou trois liens par link-bait, dit-il, mais ces liens n’obtiendront pas l’ancre texte voulue…

Pour Rand, le message de Kris semble convainquant parce que tout n’est pas faux, mais son message traduit de la paresse, de la jalousie et du mépris. Le contenu a aussi son importance dans des niches ennuyantes et qui n’intéressent personne. Ce que dit Rand est vrai, je dirais même que le métier de référenceur demande dans certains cas de la créativité et énormément de patience. D’après Rand le Black Hat aussi est créatif, mais ce qu’il entreprend ne dure pas, il doit toujours trouver une autre tactique même si la pluplart des vieilles techniques ne sont pas encore détectées par Google et Bing. Comme Rand, j’espère aussi qu’elles finiront par l’être. Personne ne sait si la prochaine pluie sera acide.

Le référenceur Black Hat, c’est un peu comme le voleur de banque intelligent qu’on voit dans les séries TV et les films américains, dit Rand. Mais pour ce dernier, les propos de Kris ne tiennent pas la route.

Rand donne ensuite quelques exemples de réussites en terme de ranking (classement) comme les sites Readyforzero.com, Oyster.com, Pods.com ou le site Allaboutcircuits.com qui marche très bien, pourtant le site parle de circuits électriques. Kris pense-t-il que les circuits électriques s’inscrivent dans une niche super attirante ?

Kris dit aussi :

« Votre stratégie (celle des SEO White Hat) est basée sur des souhaits et des espoirs qu’un jour Google fera votre job pour vous pour que vous ne fassiez rien. »

Rand déclare que White Hat ou Black Hat, nous avons chacun nos responsabilités comme tout autre professionnel ayant des connaissances spécialisées : recommander la bonne stratégie selon la situation. En revanche, si la société est bien positionnée dans les moteurs de recherche, mieux vaut s’abstenir de fréquenter un référenceur Black Hat.

Rand ajoute qu’être White Hat c’est profiter des montées de trafic après chaque amélioration d’algorithmes de moteur de recherche. Je l’avais annoncé dans un article à propos de la dernière grande mise à jour des algorithmes de Googme nommée Panda. Pourquoi donc aller dans le sens inverse du poil ?

Kris ajoute encore :

« Si votre offre principale est la qualité de contenu – VOUS N’ETES PAS UN SEO, vous êtes un écrivain. (…) »

Rand a bien compris que Kris cherche la polémique. Ses propos sont ridicules, dit-il. Un responsable en référencement doit penser au contenu et à plusieurs autres critères. C’est un métier difficile, il l’avait dit en 2007 : What makes SEO & SEM so damn hard. Je ne répéterai pas la listes de travaux qu’un référenceur peut faire, je peux néanmoins en citer quelques uns : le monitoring, l’optimisation on-page et on-site, l’optimisation du contenu, l’optimisation des conversions CRO, les contrôles d’e-réputation, le travail pour les recherches connexes (Google images, Google Actualités, Google Maps, etc.), le problème du Duplicate Content, etc.

A la fin de l’article Rand n’ignore pas le Black Hat et pense bien au contraire qu’un vrai professionnel du référencement doit connaître et apprécier le travail des référenceurs Black Hat. Rand apprend certaines techniques dans le Black Hat, mais il les applique dans une perspective White Hat. Son article se termine par l’affirmation que le White Hat est le meilleur choix. Que le spam ne dure pas. Il présente plusieurs exemples de gros sites qui sont positionnés en première page pour des requêtes concurrentielles sans avoir eu recours à des techniques Black Hat. Ils sont là parce qu’ils méritent leur place tout simplement.

Lien vers l’article de Rand Fishkin : White Hat SEO : It F@$#in Works

Yassine A.

Expert visibilité Google (SEO, webmarketing) depuis plus de 10 ans. Certifié Google. Créateur de boutiques en ligne et responsable e-commerce. Basé en France métropolitaine.

Commentaires : 8

  • Pink hat
    13 avril 2011 9 h 47 min

    Kris cherche la polémique et y arrive très bien, Rand y répond justement, mais est obligé de faire un peu de communication (vu ses différents postes et sa visibilité).
    Le white hat fonctionne, évidemment, cependant le black hat peut permettre d’avoir de meilleurs résultats plus rapidement dans certains cas.
    Par contre, si spammer permet d’embêter les personnes du marketing, je vais m’y mettre sérieusement. 😀

  • Christophe
    13 avril 2011 11 h 01 min

    Très bon résumé ! J’adère complètement mais j’ai l’impression que c’est la description du monde idéal !
    En effet, de plus en plus de sociétés utilisent des techniques BH et certaines de ces techniques permettent quand même d’avoir un bon référencement sur le long terme.

    Que faut-il faire alors, quand on a une dizaine de concurrents BH avant nous depuis longtemps ?

      • christophe
        15 avril 2011 12 h 28 min

        Démagogie ? 🙂 non pas du tout. C’est une évidence que de plus en plus de personnes veulent utiliser ces techniques. Il suffit de voir le succès de tous les outils BH disponibles un peu partout sur le web.

  • Anonyme
    13 avril 2011 12 h 57 min

    Merci pour cette “traduction” si je puis-dire.

    Moi je pense que le WH est à utiliser dans la plupart des cas, mêmes si quelques techniques BH peuvent également être “usefull”.

    Il y a 1 semaine, sur une requête peu concourrentielle, où il y avait une vingtaine d’acteur, rien qu’un maillage interne, une optimisation onpage (title+hn+strong+alt), j’ai ranké en 1 semaine entre #1 et #5 selon les termes.

    Maintenant je vais aller à la pèche au liens via communiqués (grey) et commentaires bien scrappé et niché. J’espère qu’en commentant correctement sur le thème, j’attirerai un article sympa pour mon client, avec un ou deux beaux liens !

    WH power.

  • Thomas
    13 avril 2011 15 h 42 min

    Panda va faire mal aux sites spammeurs… Mais il fait déjà mal outre manche sur tout type de sites ex : Wikio ! Eliminer la prédominance du SPAM, des MFA, des LFE, je suis pour ! Content is the f%*$ing King ! le problème c’est que même le contenu (ou sa curation) risque d’y passer pour permettre à Google d’éliminer ces sites qui sont des concurrents indirects… Est-ce que les résultats proposés en seront plus pertinents ? pas sure…

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